fauve ocelli, vingt-et-un poussières d'étoile,
tu veux venir avec moi, dessiner quelques sourires paume contre paume, quelques regards fuyants qui s'échappent de nos prunelles.
oups, tu m'as vue ?
tu m'as entendue ?
susurrer au gré du vent ce "t'es beau", ou "t'es belle"...?
je sais plus, j'me souviens plus. mais après tout, quelle importance cela fait. fille ou garçon, le résultat est le même.
pourquoi tu m'dis que tu m'aimes ? ça veut dire quoi aimer ? ça veut dire quoi hein, dis-moi, m'regarde pas avec ces yeux. tu sais que ça m'fait mal au creux des reins quand tu fais ça.
arrête de m'faire souffrir,
j'défaille.
s'il te plaît.
stop.

ta peau dorée, douce qui n'recherche que des caresses, l'enfant de mexico, qui a vu le jour un certain premier mai, il y a vingt-et-un an de cela. ce pays, il est loin d'moi aujourd'hui, loin des yeux, loin du cœur. allez vite, va-t-en d'mes pensées, arrête de m'poursuivre, arrête de me hanter,
j'ai peur. de ces souvenirs, de toi, d'avant, de tout. allez, envole-toi, une fois pour toute, libère-toi de mes chaînes. ça te plais de rester en moi, comme ça ? j'suis pas ton hôtesse, j'veux vivre seule et sereine,
sentimentale, ou volage, ou maîtresse des étoiles,
j'ai plus besoin de toi.
va, cours, vole.
souvenirs passés,
souvenirs envolés.
maintenant, j'ne sais plus qui je suis, mais au moins, sans ces putains d'regrets, j'suis quelqu'un, quelqu'un d'apprécié, moi, la misérable petite enfant qui dessine les gens qui passent, et puis qui vend ces visages gribouillés, posée sur l'asphalte. un jour, on m'adulera, on m'aimera d'un amour véritable, et c'est à partir de ce moment là que tu sauras, tu sauras que la jolie colombe a pris son envol, te laissant face contre mer, corps sous la terre.

apprends à me connaître, apprivoise-moi,
moi, la gosse qui erre dans les rues, à la conquête d'un monde, sans savoir que faire au sein de cette cité perdue, j'ai besoin de toi, de vous, de nous, de tout,
approche, viens,
j'fais si peur que ça ?
ou t'es timide comme moi ? au fond, on s'ressemble. de petits enfants fragiles, à la conquête d'un bonheur perdu, à la recherche d'un amour sans sentiment,
d'une existence sans renouveau,
viens-là,
qu'on apprenne à exister ensemble, et qu'on baise notre salut à pleine bouche.

tu dois rien savoir de particulier sur moi, j'aime garder l'mystère, j'aime qu'on m'déshabille,
qu'on m'tâte, qu'on m'découvre, qu'on m'caresse,
l'chemin sera long, trop long peut-être. ça serait trop facile sinon, apprécie ma difficulté, savoure-moi jusqu'à la dernière miette,
cherche, creuse, souffle,
j'suis qu'une poupée de cire après tout, une poupée vide sans foi ni droit,
trouve mon coeur, un peu trop abîmé,
et répare-le en lui offrant ton amour.

fauve, tu es un chaton en cage, qui s'tient là apeuré au milieu de ces lions affamés. fauve, tu as peur dans l'noir, tu as peur de ces rugissements assourdissants qui t'entourent.
laissez-moi voir,
laissez-moi observer,
ces fauves s'entre-tuer, se déchirer la peau, se mordre jusqu'à la moelle, s'bouffer le coeur à pleines dents.
fauve, t'es est pas si innocente que ça, tu t'rends compte que le monde est tantôt laid, tantôt vilain. alors, parce que l'enfant fragile a peur du noir, tu t'en va, laissant tout derrière toi, ton passé, tes souvenirs, ne prenant avec toi que le peu d'bonheur que tu as cueilli au sein de ce champ de bataille.
onassis, onassis,
ouvre-lui tes bras, ne la rejette pas, montre-lui que le monde peut être beau, qu'il peut être fleuri de sourires,
allez, prend sa main, n'aie pas peur,
c'est qu'une gamine après tout, la regarde pas comme ça. une enfant, dans un corps un peu trop grand, un peu trop beau pour elle. onassis, apprend-lui comment sourire, apprend-lui ce qu'est l'amour, apprend-lui ce qu'est la vie. elle a besoin que de ça après tout, juste un regard.
allez, regarde-la, la laisse pas là.

et soudain, t'ouvres les yeux, comme par magie,
peut-être que c'est l'vent qui picottait un peu,
ou un oiseau qui te caressait les prunelles ? non, c'est rien d'tout ça : ta prière s'en est allée droit au ciel, et a touché onassis en plein coeur. il a eu pitié de toi, ou elle, de ta pauvre personne, il a bien voulu d'toi dans son joli monde magique. quand t'étais au mexique, une petite voix t'a dit qu'il y'avait pleins de sourires jolis dehors, et des fleurs multicolores arpentant les routes. et là, sans que rien manque au monde, immense et radieux, tes lèvres, tu savais pas ce qui t'prenais, pourquoi le creux d'ta bouche bougeait comme ça, c'est comme si onassis dessinait au crayon de couleur rose un joli sourire sur tes joues de princesse.

bonjour le bonheur, bonjour onassis.

j'm'appelle léanna, treize poussières au compteur (bientôt quatorze, ne partez pas maintenant ) et j'suis bordelaise dans l'âme, quelques touches asiatiques dans l'sang. j'suis une immense phobique des textes et des forums non justifiés, et j'aime écrire en italique. (sinon j'suis trop frustrée, ça fait trop droit pour moi, excusez-moi pour mon côté weird ) amoureuse des smileys et des lamas (serge le lama vient de ma patrie, rpz plz ) et autres animaux tous beaux. :perv:j'vous aime, j'sais pas quoi dire alors j'vous quitte sur ce charmant passage de ma belle vie (sisi) :perv:j'aime les mps, et si vous cherchez quelqu'un à qui parler, ou si vous voulez un lien avec la jolie fauve, n'hésitez pas, j'réponds plus vite que buzz l'éclair (en principe ) giza lagarce pour l'avatar d'ailleurs.