Ragnar, tu penses, que peut-être, ils avaient espoir d'avoir un fils fort et costaud. Malgré le fait qu'ils ne te voulaient pas. Oui, tu penses que c'est ça. Parce que ton père, il t'a jamais aimé. Tveit, juste ton nom, juste celui qui te relis à cette famille honnie. 08/02/1995, à Bergen en Norvège. Dix-neuf ans, ton âge, majeur et pourtant encore un peu enfant. Violoncelliste, passion d'une vie, passion qui ronge et bouffe, jamais sans elle. Gay, comme homo, pédé. Tout ça, mais, un secret, parce que tu l'as jamais dit à ta famille et, tu ne leur diras jamais.

Tu crames au soleil, t'as mal aux yeux, mais tu aimes Onassis + Tu vis seul, un peu triste, malheureux, terrifié. + Tu ne veux jamais retourner dans ton pays natal, vers ces gens qui ne t'aiment pas. + T'aimes la mer et t'y baigner, même si ça te fait des plaques rouges. + Tu te tartines de crème solaire dès que tu mets un pied dehors. + Tu es doux et calme. + Tu es un petit génie. + Tu es fidèle et aimant, même si t'es un peu maladroit. + T'as jamais vraiment eu de relation sérieuse ou de relation tout court.

   

Génie. Un enfant génie. C’est souvent comme ça qu’on t’appelait. Le petit génie. Celui qui va haut, fort. Virtuose. « T’as des doigts en or ». C’est ce qu’il disait. Ton père. Que t’avais des doigts en or. Qui allaient rapporter gros. Oui mais, toi. Toi t’avais juste ça. Ta passion, ta vie. Même du haut de tes huit ans. Même du haut de tes dix-sept ans. Tu t’en foutais de l’argent. Tu voulais juste jouer. Violoncelliste. Génie. T’avais cet instrument dans ton sang, dans ta peau. Et pourtant, dans ta famille, personne ne faisait de la musique. C’était arrivé comme ça. Soudainement. En cours, à l’école primaire. Cours de chant, cours de musique. T’avais attrapé un instrument au hasard et t’avais fait n’importe quoi. Un désir, une envie. C’était comme ça que t’avais commencé. Comme tout le monde. Bruit sourd, bruit grinçant. Puis, son, douceur. T’as des doigts en or. T’as le violoncelle dans ta peau. Ta vie, ta passion.

Jusqu'à ce jour...Jusqu'à cet instant. Jeune et con. C'était de ta faute. Pas de ta faute. T'en sais rien. Mais, ça a craqué. Brulé. Et t'as hurlé, t'as pleuré. Alors que tu les voyais. Là, dans cette voiture défoncée. Tu les voyais, tes doigts. Aussi défoncés que le capot. Ça a craqué, ça a brulé. Brisés. Comme ton cœur, comme ton esprit. Sans doigts, pas de musique. Sans musique pas de vie. Parce que y avait que ça. Parce que t'avais que ça pour sourire. Vie trop morne, plongé dans la musique. Jusqu'à ce jour. T'as tout perdu. Tout arrêté. Et pourtant...pourtant tu peux pas. Tu veux pas.

T'as hurlé. Contre les médecins. Contre tes parents. T'as hurlé jusqu'à attraper ton sac. Pour pouvoir respirer. Pour pouvoir pleurer sans qu'on te voie. Enfermé. Brisé. Tu voulais pas rester là-bas. Dans cette famille qui ne t'avais jamais vraiment voulu. Dans cette famille qui avait tout mis sur tes épaules. Coupable. De briser le quotidien richement acquis par ta musique. Coupable de forcer ton père à retourner à l'usine. T'avais hurlé. Tu t'étais barré. Pour respirer. Pour revivre. Peu importe où. Peu importe comment. Juste un endroit pour être seul. Dans ta douleur, dans ta force. Force de recommencer.

Tu le fixes. Le bruit des vagues derrières toi. Tu le fixes. Ton amant de toujours. Si beau et parfait dans ses courbes de bois. Tu le fixes. Pétrifié, terrifié. Tu n'oses pas. Le toucher à nouveau. Jouer à nouveau. T'as mal aux doigts. Mais, t'as peur. Peur d'avoir tout perdu. De ne plus savoir jouer. Mais, n'est-ce pas comme le vélo ? Tu le fixes. Tu pleures. Mais, tu vas te relever. Un jour, tu te relèveras.

Alors alors, j'ai vingt-trois ans ! Je vis à Rennes en France et euhm, j'ai découvert le forum sur Bazzart. Que dire, une petite perle ?   Au niveau de la présence, régulière, un ou deux rp par semaine normalement. Et puis bah, mon animal préféré c'est le panda   J'en ai un (sous forme de chat et roux xD). Bref sur ce, la célébrité qui représente mon personnage est : Paul Craddock.