Elle s’appelle shura. Shura НИКОЛАЙ que tu prononceras Nikolaï. Russe d’origine, elle est née en Russie à Tchekaline, une petite ville de 990 habitants. Elle a tout juste vingt-six ans. Armée de son fidèle appareil photo, elle a entrepris de faire le tour du monde, passionnée par la beauté des paysages et fascinée par les gens qu’elle rencontre. Ses voyages sont rythmés par la photo, à l’aise aussi bien derrière que devant l’objectif. Elle n’a pas fait d’études. Elle se dit photographe, comme elle se dit mannequin. shura mène une vie de nomade. C’est un personnage au physique et à l’univers atypique. Sa collection de tatouages ne laisse personne de marbre. C’est sans aucun frein qu’elle s’adonne à cette seconde passion et qu’elle continue sans cesse de les collectionner, comme une œuvre inachevée. shura est très peu bavarde, la parole est d’argent mais le silence est d’or ; elle est très observatrice. On ne sait pas réellement ce qu’elle aime ni ce qu’elle déteste ; tout ce qu’on sait c’est sa façon d’être ingrate par moment. Le regard noir, le visage fermé, shura n’est pas des plus aimables. Pourtant pas difficile, elle est autant attirée par un homme que par une femme que par une chèvre. Elle aime le sexe comme elle aime la nicotine. Elle se contre fiche du regard des autres, du quand dira-t-on. Elle ne te fera pas vivre un enfer si t’es réglo avec elle. shura n’a pas confiance. De part son passé, shura est solitaire, shura est indépendante. Elle n’aura pas besoin de toi, persuadée qu’elle n’a besoin de personne.  

Assise au large de l'atlantique, elle écoute sagement le bruit des vagues venant se briser sur la côte. Accompagnée de son objectif fétiche, elle reste silencieuse, pensante. L'océan est agité, tout comme ces gens autour d'elle qui ne font que brimbaler. Elle n'y prête pas attention. Les poings fermés, les yeux ouverts vers le ciel, elle s'engouffre à tord dans son propre tourbillon. Le temps file, le temps n'attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant qu'ils sont, ils veulent plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise, du temps pour aimer. Du temps.
« une photo de ma femme et moi, c'est envisageable ? » évacuée de ses pensées, c'est une voix rauque qui vient la soulever. Sans même la regarder, elle attrape comme par réflexe son appareil. Elle n'a pas envie, pas envie de rendre cette personne joyeuse, comblée. Elle n'a pas envie, pas envie de jouer la photographe, pas maintenant, pas aujourd'hui, pas tout court. Elle reste muette, fixant le point d'eau. C'est autant envisageable que poutine embrasse les pieds d'obama. « можно предположить, что гораздо путин целовать ноги Обамы » Sale habitude de marmonner quelques mots en russe. L'homme ne comprit pas le sens de sa phrase, ni même le sens de sa vie. Il ne savait pas qu'elle venait tout en poésie de lui donner refus. Pour se rassurer, il jugea la femme d'étrangère, d'inaccessible, d'infâme.

Elle est comme ça. Autant imprévisible que indigne. Lunatique. Inqualifiable. Ne vous demandez pas pourquoi les gens deviennent fous. Demandez-vous pourquoi ils ne le deviennent pas. Devant tout ce qu'on peut perdre en un jour, en un instant... Demandez-vous ce qui fait qu'ils tiennent le coup...

Je m’appelle Chloé. J’ai vingt-et-un ans. Je n’aime pas vraiment parler de moi, c’est peut-être la raison pour laquelle je préfère me cacher derrière un personnage dans le « monde du rpg ». Je vis en France, je voyage pas mal dans le cadre des mes études. J’ai récemment fait un break avec l’informatique, faute de temps et d’inspiration. Je tente aujourd’hui l’aventure sur onassis que j’ai découvert via bazzart. Que dire de plus ? La couleur de mes sous-vêtements ? Ça risque d’être compromis, je n’en porte pas.   L’essentiel est dit.