+ NOM : Peters
+ PRÉNOM : Chilali
+ LIEU DE NAISSANCE : New-York
+ ÂGE : Dix-neuf ans
+ MÉTIER ET/OU ÉTUDES : Étudiante en littérature par correspondance
+ ORIENTATION SEXUELLE : Elle a peur des hommes, mais elle ne s’imagine pas un jour sortir avec une fille. Elle se dit allergique à l’amour, mais c’est juste la crainte de ce que ça apporte …

+ AUTRES INFORMATIONS EN VRAC :
Elle est toujours heureuse, Chilali, toujours joyeuse. Elle a toujours le mot pour rire, Chilali, pour faire sourire. Elle a oublié de grandir, il semblerait, n’est-ce pas elle qui court après le papillon, là-bas ? Elle sautille comme une petite fille qu’elle n’a jamais été, elle dit bonjour aux nuages le matin. Elle court partout, elle visite tout. Mais derrière tout ce bonheur, elle cache en fait ses malheurs, ses douleurs, ses peurs. Elle est très secrète, Chilali, elle se confie jamais à personne. Quand on lui pose une question, elle répond en racontant des blagues. Elle dit qu’elle est amoureuse du présentateur télé, et qu’un jour elle ira dans l’espace. Elle raconte tellement d’histoires, Chilali, qu’on l’appelle la conteuse. Elle aime inventer des histoires, pour oublier la sienne. Pour détourner l’attention. Elle est discrète, malgré sa joie, elle s’impose pas. Elle parle à qui veut bien l’écouter, puis elle s’en va sans discuter. Elle passe de longues heures seule, Chilali, à parler au vent, à écouter la mer, à dessiner dans les nuages. Elle semble si bien dans sa peau, mais son cœur est juste brisé. Elle est pas heureuse, Chilali, elle fait juste semblant.

+ Son père était directeur d’une grosse banque, sa mère photographe d’un grand magazine de mode. On lui a toujours dit qu’elle devait leur faire honneur, alors depuis qu’elle est haute comme trois pommes, Chilali s’obstinait à être la petite fille la plus exemplaire de son école.
+ Elle travaillait très dur, faisait du piano et de la danse classique. Elle ne parlait jamais en classe, elle ne jouait jamais dans la cour, pour ne pas salir sa jolie petite robe de princesse. Elle était toujours polie, toujours adorable, et elle ne savait pas dire non. C’était pas joli, comme mot.
+ Pendant des années, ses parents la trimballaient de pays en pays, petit trésor sage comme une image, qu’on admirait et qu’on envoyait jouer avec les autres enfants de la haute société. Et elle restait assise dans un coin, répondant oui à tout ce qu’on lui demandait. Elle disait jamais non.
+ Cela dura jusqu’à l’âge de ses quinze ans : petite fille modèle, élève studieuse et appliquée, elle n’est jamais sortie au cinéma avec des camarades et n’a jamais demandé la moindre chose à ses parents. Elle ne savait toujours pas dire non, et c’était bien là le problème.
+ Son prof de piano étant malade, ses parents en embauchèrent un nouveau. Il était jeune, il était beau. Il a profité de sa gentillesse extrême, lui a demandé si elle voulait le rendre heureux. Elle n’a pas dit non, et ça se finit dans un lit.
+ Elle se sentait mal, elle se sentait sale, elle voulait pas en parler à ses parents. Elle se tut pendant des mois. Elle voulut arrêter le piano, pour se mettre au violon. Ses parents acceptèrent sans poser de questions : pourquoi lui diraient-ils non ?
+ Elle évitait les garçons, mais personne s’en rendait compte. Ce ne fut que le jour où son cousin vint à la maison, et voulut la saluer, qu’elle partit en pleurant et du bien s’expliquer. Ce fut un scandale dans la famille, elle avait honte d’elle-même.
+ Pour ne pas discréditer la famille, pour éloigner cette honte, on décida de l’envoyer chez une vieille tante, exilée elle aussi car trop peu gracieuse pour la famille, sur une île loin de tout. Elle se sentait reniée, mais pensait que c’était la meilleure punition.
+ Et depuis trois ans maintenant, elle cache ses peurs, elle cache ses douleurs, sur cette île qui la cache. Elle se cache derrière des rires, derrière des blagues stupides, derrière un bonheur qui n’est réellement qu’un leurre.
+ Elle évite toujours de s’approcher trop des hommes, du moins en seul à seul. Elle a dit son secret à personne, allant jusqu’à se prétendre orpheline. C’est peut-être vrai dans le fond, orpheline d’amour. Un jour peut-être que quelqu’un saura la faire sourire sincèrement, qui sait ?

Mes parents m’ont appelée Marie, mais maintenant, on me surnomme Aria (ou Aryia, c’est selon). Cela fait déjà dix-sept ans que je suis sur terre, mais j’ai l’impression d’être pas née à la bonne époque. J’suis pas une de ces filles qui se met de la peinture sur le visage, qui passe des heures devant les vitrines, tout en vérifiant ses SMS. C’est pas moi, ça, même en faisant semblant, je pourrais pas ressembler à ces filles. Moi j’suis une fille qui s’habille comme « une fermière », qui a ses chaussures de randonnées en permanence aux pieds, qui est sensible aux ondes et qui se sent mieux dans une forêt isolée de tout. Moi j’suis une fille qui aimerait vivre dans un arbre, avec un paquet de livres. Moi j’suis une fille solitaire, un peu, aussi, j’aime regarder les autres de loin, mais j’sais pas quoi leur dire. J’habite en Alsace, depuis quelques années, mais j’ai pas envie de finir ma vie dans cette région. C’est trop riche, trop urbanisé pour moi. J’veux vivre quelque part dans le Jura, ou en Auvergne, dans un coin paumé, avec des chevaux comme voisins. J’veux vivre dans une bibliothèque, avec ces livres qui sont mes vrais amis. J’veux pouvoir faire du RP tranquille, sans qu’on vienne me dire « t’es sûre que tu vas pas te prendre pour tes persos après, hein ? » (mon père) ou « et qu’est-ce que ça t’apporte, hein ? » (ma mère). J’fais du RP depuis cinq ans, mais pour moi, j’ai vraiment commencé (sans m’arrêter au bout de deux semaines, quoi) il y a deux ans et demi. J’ai connu le forum d’une certaine façon, mais j’sais déjà plus comment. J’oublie tout en ce moment, c’est pas ma faute mais c’est terrible à vivre. J’compte bien venir autant que possible, mais ça sera surtout les week-end, car j’ai quand même le bac à la fin de l’année, alors faut bosser !
Mon avatar, c’est la jolie Gina Cattanach, qu’on voit bien trop peu souvent sur les forums.