Un sourire enfantin est accroché à tes lèvres. Tu t’amuses à sautiller sur les différents pavés présents sur ton chemin. Tu admires les quelques abysses de lumière qui valsent sur ton visage, sur ta nuque, sur tes bras. Tu as les yeux perpétuellement grands ouverts, et ronds, comme une enfant à qui on montre les merveilles du monde. Oui, ce dégoulinement de niaiseries de caractérise définitivement bien. Tu apprécies l'odeur salée de la mer qui flotte dans l'air comme un doux parfum. Tu te faufiles avec agilité à travers la foule, tu connais les rues par cœur pour les avoir feulées de nombres fois. Tu chantonnes avec douceur ce même son mélodieux, entrainant que tu as dans la tête depuis le matin. Tu es tout simplement heureuse. Tu possèdes toujours cette joie de vivre désarmante, qui ne semble jamais te quitter. Navrant. Tu t’arrêtes, admirant les boutiques présentes le long. Tout est si joli. Tu bifurques de ta trajectoire, et commences à marcher dans une rue déserte. Tes pieds s’emmêlent, et tu commences à tournoyer sur toi-même. Ton rire cristallin rempli l’espace. Sidée l’enfant, l’enfant de la mer. Tu t’arrêtes commençant à avoir le tournis. Tu descends la rue avec légèreté, tu prends de la vitesse, tu te mets presque à courir. Tes cheveux s’emmêlent dans le vent, tes yeux bleus cobalts fixent une silhouette au loin. Tu te précipites sur elle, tu n’arrives plus à arrêter tes jambes prise dans ton élan. Tu l’as reconnait, elle et ses jolis cheveux noirs. « Mooomooo » cris-tu comme une demeurée, arrivant presque à sa hauteur. Tu es décidément bien étrange comme fille, toujours perdue dans ton monde.