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 théâtre d'ombres et de spectres Feat RRrr-Fauve

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Gaïa Azul
Gaïa Azul
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MessageSujet: théâtre d'ombres et de spectres Feat RRrr-Fauve   théâtre d'ombres et de spectres Feat RRrr-Fauve EmptyMer 7 Mai - 20:41


HOW LONG IS NOW ?

Gaïa voit les couleurs qui déflagrent, l’explosion vive qui, sous son regard prend allégrement forme. Exposés, sur les étals,  les fruits, les légumes, l’abondance, les cadeaux de mère-nature. Elle tourne sur elle-même, humant l’odeur qui se repend dans l’air. Le vieux Timo a encore dressé son stand de churros  à quelques mètres de son emplacement. Tentateur, il agite la pâte sous le regard félin de la jeune demoiselle. Elle se mord les lèvres, d’envie, ses tripes s’agitent. C’est qu’elle n’a pas obéi à sa faim depuis la barre chocolatée du midi. Midi a sonné, pas à sa porte, de toute évidence. Le vieux Timo est un saligaud. Roi, empereur. Certainement emmerdeur. Il refuse de lui vendre quoique ce soit depuis qu’elle lui a expressivement fait comprendre que ses affaires étaient franchement mauvaises pour les siennes. « Tu pourrais t’mettre ailleurs, Timo ». Timo ou comme elle l’appelle bien plus souvent qu’elle ne le croit : l’ancêtre. Elle le lui a dit. Le regard zen, les lèvres pincées. Le nez retroussé décrivant des vrilles sur ses tâches de rousseurs. Elle l’a observé, sévère. Mais elle en raffole, des churros de Timo. Ses hanches aussi. Elle lance un regard, il couve la foule d’anonymes. La foule est splendide. Gaïa curieuse, voit ces visages témoigner la richesse du monde, ce qu’il a à offrir. Dans la foule, elle remarque souvent ce visage. Ces mirettes opalines, en amande, fixant le monde avec fragilité. Ne sachant pas qu’un battement de ses cils suffirait. Un seul battement et ce monde s’écroulerait. Battement d’elle, battement d’ailes. Chrysalide devenue  papillon époustouflant. Elle les voit souvent, donc, ces deux billes insondables. Elle s’y perd quelques instants. Elle s’y perd, à l’instant. Faute de temps. Elle a faim, Gaïa. Puis, elle l’intrigue, l’artiste. La dessinatrice. Cette receleuse de questionnements. Elle largue les étals, d’un mouvement de tête, prévient le patron. Elle part. A l’aventure. Sans trop le savoir, sans trop le prévoir. Elle est devant elle. La Chrysalide devenue papillon. « J’aime beaucoup ce que tu fais. On dirait que chaque dessin raconte une histoire ». Elle dit ces mots en se tordant les doigts. Elle est pas asociale, Gaïa. C’est juste que. Que ça lui demande un peu. Tout ça.
Fauve Sánchez
Fauve Sánchez
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MessageSujet: Re: théâtre d'ombres et de spectres Feat RRrr-Fauve   théâtre d'ombres et de spectres Feat RRrr-Fauve EmptyJeu 8 Mai - 10:46

elle regarde les gens passer, l'ignorer, exister en se passant d'elle.
triste réalité.
apprend à vivre pauvre fauve. elle reste là plantée sur son petit bout de rue, les yeux doux et brillants d'espoir, et elle attend.
elle attend un geste,
un signe,
beaucoup beaucoup de siss.
parce que fauve, elle est seule, tout le temps seule. quand elle se réveille, oh elle n'est pas toujours exilée du monde. parfois, il y a un chien qui se balade sur la plage, et qui vient bouffer sa tente à pleines dent de temps à autres. ou y'a un vieux onassien, qui lui demande si elle va bien.
non, putain, elle va pas bien, ça se voit pas ?
quand elle pleure, ça veut dire qu'elle déprime, qu'elle est triste, qu'elle est seule, bordel.
parce que, oui. fauve, elle pleure un peu tout le temps.
pourquoi ?
parce qu'elle est seule.
et pourquoi elle est seule ?
parce qu'elle pleure tout le temps.
triste réalité qu'est la tienne,
fauve,
montre tes griffes,
prouve au monde qu'un petit chat sans foi ni droit comme toi peut s'imposer,
exister,
dans un monde félin et violent.
...
hein, quoi ?
qui lui parle ? est-ce-qu'elle entend des voix, cette pauvre gosse ? l'heure de son salut éternel a-t-il sonné ?
seigneur, est-ce-que tu m'parles ?
fauve posa son regard sur cette silhouette en contrejour, le soleil brillant inhabituellement fort derrière les jolies courbes qu'elle apercevait. quelqu'un l'aborde. une voix féminine. cette voix féminine. fauve se redressa instinctivement, pour mieux voir sa potentielle cliente.
oh mais, ce visage.
c'est la jolie demoiselle à côté de ton stand, celle qui vend des légumes.
merci beaucoup, ça fait réellement plaisir.
et elle était sincère fauve. ses dessins, c'est toute sa vie. alors, si ses gribouillages sont beaux, ça veut dire que sa vie est belle, non ?
naïve, tu es, tu étais, et tu restes.
pauvre gamine des rues.
est-ce-que l'un d'entre t'intéresserait ?
et alors fauve! où est passé ton sens de la courtoisie ? tu l'as perdu en route, peut-être ? ou tes larmes l'ont balayé à jamais ?
enfin, j'veux dire, vous intéresserait.
elle rougit. comme d'habitude.
excusez-moi, j'suis pas très douée pour marchander.
un rire plus nerveux qu'autre chose s'échappe de ses jolies lèvres roses.
elle s'excuse. comme d'habitude.
et puis elle dit n'importe quoi.
comme d'habitude.

fauve, apprend à vivre.
Gaïa Azul
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MessageSujet: Re: théâtre d'ombres et de spectres Feat RRrr-Fauve   théâtre d'ombres et de spectres Feat RRrr-Fauve EmptyJeu 8 Mai - 18:48


HOW LONG IS NOW ?

Un sourire prend possession de ses lèvres alors que ses yeux ne cessent de fixer l’inconnue. La mal connue. L’étrangère. Elle a de ces visages qui, qui vous marquent. Pas tant par leur beauté mais par leur singularité. Oui, elle est singulière et, Gaïa, dressée devant elle, aimerait bien qu’elles deviennent, vous savez, ce pluriel. Seconde personne. Elle aimerait bien, s’y greffer. Un + Un = deux. Nous ? Pluriel ? Elle a les cheveux qui  se soulèvent lorsqu’une brise vient cajoler ses joues, les yeux qui se plissent lorsque les rayons du gentil soleil se déposent sur ses paupières. C’est plaisant. Le soleil, certainement, discuter, aussi. Elles discutent ? Pas tellement mais, à trop se connaître, Gaïa sait. Elle sait que palabrer n’est pas un point fort, la concernant. Pas un point. Pas discutable, en tout cas. Presque rien. Elle parle cette drôle de langue à laquelle, sur les bancs d’une école, elle s’est un jour sacrifiée. Anglais. Un mot qui voulait dire beaucoup et qui, avant tout, lui a écorché la langue. Un peu râpeux. Ses iris pétillent un instant puis, deviennent insondables : « Si je m’écoutais, j’achèterai tout ce que tu fais c'est ...c'est beau » poursuit-elle, tutoiement obligatoire. Elle se le dit souvent : je ne suis pas une madame. « Madame » dans son vocabulaire foiré signifie « Adulte ». « Adulte » ou « Emmerdes ». Tant qu’elle peut y échapper. « Je peux voir ? » qu’elle lui murmure, confidence ou secret ? Demande assumée. Elle s’accroupit, d’une main lambine se saisit d’un portrait. « C’est qui ? »il y a un sourcil qui s’arque sur ce visage sibyllin, les minutes se dilatent. « Si tu veux, je peux m’y coller. Le sens des négoces, ça s’apprend. On dirait pas comme ça mais, j’suis une  timide  moi» qu’elle lance, passant une main dans ses cheveux, toujours aussi bienveillante. « Je t’apprends à vendre si toi, tu m’apprends à dessiner. Comment on dit ? » elle a les mots sur le bout de la langue mais, elle parle ce qui n’est pas maternel. « Echange de bons procédés, je crois ». Et la voilà qui s'élance, emportée par l'inconnu, l'inconnue et cette audace qu'elle lui inspire. Elle a l'odeur de la liberté, se prend-t-elle à penser. Elle y ressemble. Elle voudrait, Gaïa, pouvoir la toucher même si ce n'est que du bout de ses doigts. Comme ça.  
Fauve Sánchez
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MessageSujet: Re: théâtre d'ombres et de spectres Feat RRrr-Fauve   théâtre d'ombres et de spectres Feat RRrr-Fauve EmptyDim 11 Mai - 19:38

toi, toi, toi, arrête, c'est trop,
pourquoi tu fais ça, joli soleil, tu veux la tuer c'est ça ? la jolie mexicaine aux joues déflagrantes de chaleur,
ou de bonheur,
mais peut-être que cela n'est que mirage,
un songe parmi tant d'autre, comme d'habitude.
elle rêve trop fauve, parce que cela lui permet de s'évader un peu,
de s'dire qu'au fond, elle peut aussi vivre sa part de joli,
sa toute petite part, mais c'est déjà ça, elle préfère en laisser aux autres.
elle n'en vaut pas la peine, elle, de toute façon.
c'est qu'une enfant, elle a juste besoin d'un doudou, d'un papa, d'une maman.
mais qu'est-ce-qu'elle doit faire, si elle n'a rien ? si on n'lui accorde rien ? pas un signe, pas un mot, pas un sourire ? parce que, fauve, t'as jamais rien eu d'tout ça,
pauvre dans l'coeur,
pauvre dans la tête,
pauvre à l'extérieur,
alors, après l'école, elle rentrait vite vite chez elle, claquant la porte de sa chambre, avec quelques biscuits entre ses doigts, et elle s'emportait dans les doux bras duveteux de son matelas. pupilles fermées, et un goût de paradis sucré sur son palet, elle rêvait, de tout sauf de sa vie.
de quelque chose de beau, de rose, de doux, sans fauve, ni rugissements ardents, juste un silence de paradis, et quelques sourires au creux des pétales. fauve, elle est bizarre, elle était pas comme les autres gamins
cette sale gosse.
mais elle s'en fichait.
elle était seule, cette putain de solitude ne voulant jamais la quitter, mais au moins, fauve,
elle n'aura jamais besoin de personne pour s'apprendre.
vous, là, oui, qui lisez ces sombres pensées, bande de voyeurs,
vous, vous avez toujours été accompagnés, vous n'avez jamais senti ce goût amer dans votre bouche,
cette acide amertume qui vous brûle la langue, et qui n'vous quitte plus jamais.
et la belle blonde.
elle te tendait la main, elle voulait pas t'laisser là. mais peut-être qu'elle est dupe cette mexicaine. peut-être que la demoiselle, ce petit bout d'bonheur là,
n'était qu'un mirage aussi ?
merde elle s'emporte fauve.
merde, merde, merde. le joli soleil.
oui, il lui parlait. arrête de songer malheur, sale gosse.
merci beaucoup, ça s'voit pas, mais... vos paroles me font extrêmement plaisir.
elle marque une courte pause, posant une paume contre sa joue, vérifiant sa température. toujours tout en discrétion.
qui était-ce, lui demandait le joli soleil, qui s'approchait du chaton en cage, en s'accroupiant sur l'asphalte à ses côtés.
je ne sais pas. une jolie blonde heureuse, un souffle d'inspiration sur mon pauvre crayon.
elle marque une courte pause, avant de reprendre, timide.
elle vous ressemble, je trouve.
oui, parce qu'un joli soleil, c'est beau, et c'est heureux. alors, oui, ce visage, c'était la gentille demoiselle qui accordait un peu d'son temps aux sales gosses comme fauve. une âme charitable. et là, le chaton, il commet un crime inattendu. un beau crime inattendu. un sourire, un joli sourire, dessiné sur ses lèvres nues.
le soleil, ça fait sourire.
marché conclu avec grand plaisir alors.
elle se décale, rangeant les affaires qui trônaient à côté d'elle.
entre timides, on se soutient. tu veux t'asseoir à côté de moi?
elle désignait l'espace vierge de ses doigts mi-pâles mi-tannés, toujours son sourire timide aux lèvres. joli soleil, fauve, elle t'offre une grosse part d'elle. elle te donne tout ce qu'elle a, un peu d'son savoir-gribouiller. dessiner, c'est sa vie, alors fauve, elle t'offre un peu d'son être.
j'pense qu'il vaut mieux que je t'apprenne à dessiner d'abord.
elle tend un de ses crayons à papier, ainsi qu'une petite toile vierge.
comme ça, on essaiera de vendre tes jolis chef-d'œuvres aux autres.
mais d'ailleurs, joli soleil, comment tu t'appelles ?
heum, appelle-moi fauve.

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