ellie, ellie, ellie, murmuré du bout des lèvres, scandé, son prénom s’égare en papillon jusqu’au soleil. innocente, un doux sourire pendu aux lèvres, elle n’est pourtant pas à l’aise entre les briques écaillées par le temps qui s’élèvent devant ses yeux lorsqu'elle se rend sur son lieu de travail. endroit sacré, saint, protégé, elle ne se sent pas capable d’y entrer. ce n’est pas chez elle ici. pourtant ses parents lui ont toujours demandé d’être pieuse, innocente, irréprochables. mais elle en a décidé autrement. c’est dans la forêt, auprès de la nature qu’elle retrouve enfin la tranquillité des premiers hommes. guide, donc, sympathique, plutôt attirante et entraînante. elle a toujours rêvé de ce boulot, depuis qu’elle est née, il y a vingt-cinq ans. elle affectionne les rencontres brèves, toujours brûlantes, relations éphémères oubliées une fois les vacances terminées. mais elle reste toujours ici, elle, à attendre d’autres héros. peut-être qu’un jour, elle abandonnera son nom d’oswald pour finalement vivre aux côtés de quelqu’un, alors, elle accepterait de remettre ses pieds dans une église pour se laver des innombrables péchés qui coulent dans ses veines. profondément solitaire, vraiment mélancolique, un peu trop pragmatique. elle joue du violon, ça la calme, ça l'apaise, le contact du bois sous ses doigts, après de dures expéditions dans les bois, accompagnées ou non. les touristes, elle les aime bien, jeunes, vieux, ils la font vivre, littéralement comme psychologiquement. ils l'aident à s'évader et parfois elle les aide à faire de même, qu'ils soient mâle ou femelle, indéterminés, sa pansexualité a été diagnostiquée par son père il y a de cela plusieurs années. sarcastique, parfois blessant, au quotidien, elle ne sera pas votre meilleure amie, juste votre guide, votre voisine, la fille de l'ancien curé connu de tous. elle est connue, elle-aussi. parce qu'elle fait partie de l'île, tout comme sa famille, installée ici depuis le début. mais elle n'est que ça. un nom parmi d'autre, une part de la famille sans unité propre. rien d'autre que ce qu'on lui demande d'être. pas d'attachement, c'est pour ça qu'elle aime les touristes de passage. elle est intelligente pourtant, ellie, elle pourrait tous les mener à la baguette, tant et si bien qu'ils resteraient, accrochés à ses lèvres, pendus dans ses bras. mais son amour pour l'indépendance aura raison de tout, même de l'amour le plus vrai, et le plus profond. elle se sent chez elle, libre, dans les bois. c'est la raison qui la gouverne, et l'amour est tout sauf raisonnable, raisonné, bien trop risqué.

tous les mêmes, tous différents, mais à ses yeux tous identiques. après tout ils n'étaient là que pour une chose : repartir, vers leur vie trépidante pleine de stress et d'ambition. des clients de passage, des compagnons éphémères qui, entre ses jambes, trouvent le temps d'une escapade, une félicitée bien méritée. tous les mêmes, mais se définissant comme uniques. elle n'en retient que quelques-uns. des noms, des visages, rarement les deux. il y avait bien un australien qui était resté plusieurs mois et dont elle avait cru être tombée amoureuse. encore une illusion. mais cette fois, c'est différent, elle le sent. vous avez vraiment prévu de dormir dans votre bateau ? l'idée est farfelue, on ne sait jamais, les vagues peuvent se déchaîner durant la nuit. elle est si frêle, si brillante d'innocence. trop pour qu'ellie la laisse se noyer aussi bêtement. lancés comme une bouteille à la mer, ses principes s'envolent d'un coup de vent devant ce sourient charmant. ce n'est pas très sur de rester en mer la nuit, surtout si on peut l'éviter. la nature n'est pas toujours l'amie des touristes... elle n'aurait su dire si c'était une moquerie ou non, au fond, simple constatation. vous n'avez qu'à passer la nuit chez moi, j'ai de la place et je vis seule. et comme toujours, parce qu'ellie a ce charme presque divin qui lui octroie tous les droits, la jeune femme opine d'un sourire, d'un hochement de tête. un peu frêle, mince, blonde. fantasme perché sur des jambes comparables à des allumettes. moi c'est ellie, et vous... juliet peut être se ferait-elle rebaptiser romeo, juste pour elle. tous les mêmes, hein ?

nina dobrev, elle fait peur, j'sais. on l'aime pas en général, j'garantis pas que vous m'aimerez mais je vais tout faire pour qu'elle vous soit pas trop désagréable. j'suis la première à la juger pourtant, mais je l'aime bien en même temps, je sais je sais je suis contradictoire. bref, vous l'aurez compris, je suis une fille, j'suis pas majeure, pas encore, et je vis en france, pour le moment vous en savez bien assez je pense  sinon j'ai trouvé le forum grâce à jade, par skype pour le projet j'crois, puis par mp.