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pour ce premier sujet commun, nous avons décidé d'organiser sur onassis une soirée feu de camp sur la plage. imaginez, la nuit commence à tomber, doucement les étoiles apparaissent dans le ciel, elles semblent timides mais croyez-moi, à minuit elles brilleront comme jamais. aucun nuage tout là-haut qui ne puisse assombrir votre veillée et un petit feu autour duquel vous êtes rassemblés vous réchauffe. quelques ustensiles telles que des plaques de cuisson pour barbecue et des pinces sont présentes, surtout n'oubliez pas les marshmallows. l'organisateur de cette soirée se prénomme mo, et pour s'inviter il faudra simplement amener un petit quelque chose, de quoi manger, boire, ou votre présence qui animera la veillée. pensez-y, si vous avez un quelconque talent, instrument, chant, danse, qu'importe, c'est peut-être l'occasion de vous faire connaître et cela permettra d'entretenir l'ambiance toute la nuit. enfin, pensez à vos duvets et sacs de couchage car le sable a beau l'air confortable.. ce n'est qu'apparence. on vous souhaite une bonne soirée    

un conseil : si vous êtes sur le point de répondre et pour ne pas risquer que quelqu'un poste avant vous et vous oblige à tout recommencer, postez un message vide réservant votre place, mais cela seulement si vous êtes certain de rédiger rapidement.   

Il y a eu Ace d'abord, avec son ukulélé et ses talents un peu cachés. Mo, il a simplement posé un vieux poste à côté d'eux. Il s'est juste assis avec lui, comme ça, avec un pack, et puis voilà. Rien de spécial, à part ce feu. Un feu vivace, vorace. En le regardant là, assis dans le sable, il a presque l'impression qu'elles dansent en rythme avec la musique, les flammes. On se croirait dans une bulle lumineuse, chaleureuse, dans ce monde nocturne et froid. Et puis peu à peu il y'en a eu d'autres, des visages connus, inconnus, qui se sont joint à eux, aussi naturellement que possible. Sûrement que c'est comme ça que ça commence, ce genre de soirée. Par un grand feu sur une plage, et par une envie commune de s'oublier, de s'envoler. De voir ce que les autres ont à nous réserver, sûrement aussi.

j'inaugure. trop cool.

mo organisait un feu de camp sur la plage. une bonne idée qui allait parfaitement avec le temps d'aujourd'hui. le couché de soleil était au rendez-vous et il ne faisait ni trop ni trop froid. je sors de ma cabane, laissant un mot à pio comme quoi il pouvait ramener son cul à la plage si l'envie lui prenait. emportant le whisky et ma guitare avec moi. l'alcool c'est le plus important moi je dis. bon après faut pas finir en mode vomito ou suicidaire du vendredi. il y avait déjà un petit monde sur la plage et le feu n'avait pas encore commencé. je fouille dans ma poche, cherchant mes joints. si je les ai pas je retourne chez moi en me maudissant. heureusement je les ai, de toute façon j'aurais pas eu le courage de rebrousser le chemin. arrivant au point de rencontre, je vois mo. je m'approche de lui et lui donne un petit coup de guitare au cul. c'est ma façon de dire bonjour à moi. quoi que cette façon elle est juste pour lui. il se retourne et je lui sourie en montrant le whisky. "c'est par ici la petite soirée ?"

J'avais entendu parler de musique, d'une soirée sur la plage chez un certain Mo. Moi l'étrangère en cette terre inconnue, je ne savais pas trop si ma présence était désirée. Vu que je comptais vivre ici pendant encore pas mal de temps, voir peut-être même le reste de ma vie, je décidais malgré tout de m'y rendre. Un petit tour à la salle de bain afin d'être belle et naturelle et j'étais fin prête. Une bouteille de rhum en main, un sourire aux coins des lèvres, prête à passer une bonne soirée. J'étais comme la chenille sur le point de faire fondre sa chrysalide et de se changer en papillon. Un joli papillon aux milles couleurs, une explosion éphémère, une petite étincelle de bonheur, de soleil et de bonheur. Le soleil dans mon cœur après le mauvais temps de ces années passées. Mais je n'avais plus le temps de penser à cela. J'arrivais déjà sur place, inconnue parmi ce groupe d'êtres humains semblant se connaître depuis toujours. Je leur souriais et me présentais :

Bonsoir, Fleur enchantée.

M'avançant vers le jeune homme  qui semblait être le maître des lieux je demandais :

Je peux me joindre à vous ?

Nouveau sourire timide, un peu ici, un peu ailleurs. Je me demandais bien ce que je faisais ici, en ce lieu, en cet endroit. Etais-je à ma place ? Serais-je intégrée ? Seul l'avenir me le dirait.

C'était pas une si mauvaise idée de s'installer sur la plage. Elle est assez grande pour accueillir tous les jeunes de cette ville. Au fond de lui, il craint que quelqu'un découvre sa tente, qu'on se rende compte qu'il n'est rien d'autre qu'un vagabond. Mais il bride toutes ses inquiétudes. Ramos s'oublie dans les rires qui résonnent autour de lui. C'est drôle de se sentir intégré en ces lieux qu'il vient tout juste d'adopter. C'est Mo qui s'est fait adopter, en fait. Pas le contraire. Il y a Maud au loin qui arrive, avec son petit air bravache habituel, et son joint calé entre les lèvres. Il se reçoit même un coup de guitare dans l'arrière train en guise de bonjour. « Eh, c'est comme ça que tu me remercies d'avoir lancé la fête, ingrate » Mo, il passe sa main dans la tignasse blonde et indomptée de Maud. Et puis il se force à détourner le regard, quand une jolie brune s'incruste timidement dans le groupe. Mo, il a toujours le sourire accroché aux lèvres. Mo, à ses yeux, tout est joli, tout est beau. Elle, elle en fait partie. Alors quand elle demande si elle peut se joindre à eux, il acquiesce. « Moi c'est Mo. Elle c'est Maud, et elle c'est... » Une autre tornade blonde saute sur la première, et il s'écarte, pour éviter les deux folles. « … Ryan. » Cette dingue repart aussitôt et revient, saucisses en main. Ça l'aurait étonné de ne pas voir Pritchard débarquer avec de la bouffe sur elle. Autant que si Maud n'avait rien amené à fumer. « J'étais sûre que tu ferais le buffet, Pritchard ! » lui dit-il en riant. Lui tout ce qu'il a apporté, c'est de la bière et un peu de chaleur. Et son sourire.

Le mot s'est rapidement répandu, aussi vite que le vent, c'est l'avantage des lieux intimes comme Onassis : les bonnes nouvelles se propagent sans attendre. Les ragots aussi cependant. Plus tôt, Mo l'avait simplement rejoint et c'était devenu une soirée improvisée. Comme ça. C'est celles qu'Ace préfère. La chaleur d'un feu, les étoiles, le bruit des vagues, des rires, quelques musiciens. Des jongleurs aux bâtons de feu, parfois. Pas lui, non. Il aime l'eau, le feu pas tellement. Il ne sait pas de quoi cette nuit sera faite mais elle leur réservera de nombreuses surprises, il en est certain. Alors il dit à Mo qu'il revient, qu'il doit faire un saut chez lui : un aller-retour express et nécessaire. On ne fait pas de soirées dignes de ce nom sans certaines des plus fameuses herbes d'Onassis. Avoir un père guérisseur a quelques avantages, comme celui de pouvoir reconnaître les plantes aux vertus sympathiques. C'est sa contribution à la soirée. Rien de bien méchant, juste ce qu'on appelle communément de la weed. Il en connaît des plus intenses mais pas pour ce soir. Il en prend une dose convenable et met le sachet dans son sac puis il se dit que d'autres auront peut-être eu cette idée alors il prend du pain pour faire des sandwiches si certains ont amené de la viande à griller. Souriant et satisfait, il repart au plus vite en direction de la plage, son ukulélé toujours en main. Il ne prend pas la peine de se changer. Son short de bain et un T-shirt feront l'affaire. Simplicité, c'est son credo. Il marche le long de l'eau et quand il revient, Mo est bien entouré : Ryan et Maud, et une jolie brune aux traits fins. Il leur offre un franc sourire. « C'est bon, je suis là, la soirée peut vraiment commencer maintenant. » annonce-t-il tout en sachant pertinemment qu'on va lui renvoyer une répartie cinglante au visage. Il pince la taille de Ryan lorsqu'il passe près d'elle et ouvre son sac. « Maud, laisse tomber ta camelote pour ce soir. » dit-il, l'air malin. « J'suis Ace, au fait. » ajoute-t-il à l'adresse de la jeune brune.

tu soupires, encore. tu soupires tout le temps de toute façon, t'as l'air de porter le monde entier sur tes épaules, c'est triste. ça fait limite pitié en fait. tu te regardes, ça va t'es présentable, ça change de tes pantalons de travail quand tu t'occupes d'ceux qui sont passés dans l'au-delà. ton sac de couchage et quelques affaires sous le bras, tu t'avances vers ce fameux feu de camp. il y a déjà quelques personnes présentes. tu n'en connais aucune. une brise d'air te fait redescendre sur terre et tu t'assois sur un de ces troncs d'arbre mis à disposition autour du feu. tu regardes les autres avec tes grands yeux marrons. on dirait un petit gamin qui découvre le monde.

Au loin, t’aperçois le feu de camp qui crépite sur le sable. Quelques ombres sont déjà autour. On entend même les voix, un peu trop fortes, qui beuglent. Les soirées improvisées, tu ne connais que ça. Les nuits intimes où il n’y a que les étoiles et vous, qui vous amusez de la vie. Onassis, c’est un paradis terrestre rien que pour ça.
Tu lances un regard à Sidée, qui est sur ton dos et qui s’accroche à tes épaules comme un koala sur son arbre. Tu as passé la journée avec elle. Vous avez toujours été comme les deux doigts d’une main. Là où tu es, il y a forcément Sidée. Ton koala aux yeux d’un bleu écrasant. Et comme d'habitude, vous avez grimpé aux arbres, marché sur la falaise et crié dans le vent. Rien d’étonnant.
Finalement, après un sourire de sa part, tu vas rejoindre les autres. C’est pas que Sidée est un peu lourde, mais marcher sur le sable avec quelqu’un sur toi, c’est pas ce qu’il y a de plus facile. En arrivant, tu aperçois deux têtes blondes qui rigolent. Maud. Ryan. Et puis le meilleur ami de cette dernière Ace. Et le reste .. Que tu ne connais pas. " J'ai apporté un koala vachement sexy avec moi. " lances-tu, tandis que Sidée descend de ton dos.

Tu débordais d’énergie, même après avoir vadrouillée toute la journée sur le magnifique îlot. Pio, le petit poussin t’avait encore embarqué dans ses périlleuses aventures.  Tu aimais ça, passer du temps avec lui, briser cette image de fille fragile et délicate. Chacune des secondes gaspillées en sa compagnie, te ramenait en enfance. Tu appréciais tout autant fouler ces terres célestes. Ce petit chez toi perdu dans le pacifique. Vautrée sur le dos de ton ami, qui n’avait bizarrement pas encore faibli sous ton poids, tu admirais le paysage.  Un magnifique sourire arborait le coin de tes lèvres, tandis que tes yeux embrumés étaient perdus aux loin. Tu t’amusais à donner des significations aux empruntes laisser dans le sable, te demandant à quoi pouvait bien ressembler celles de Pio. Posant ta tête sur son épaule, tu t’imprégnais de l’ambiance festive qui régnait sur la plage. Les pieds de monsieur owls vous emmenèrent vers un groupe de silhouettes familières. Tu reconnues rapidement Ace, lui offrant un sourire discret. Les autres…des visages que tu avais seulement vus de loin. «  Que veux-tu c’est mon charme naturel, soit pas jaloux. » répondis-tu en rigolant, le gratifiant au passage par une petite tape sur l"épaule. Sur ces belles paroles, tu descendis de ton trône, contente de retrouver le sable sous tes pieds.

le monde commençait à arriver et je sentais mon impatience montée. les soirées feu de camp, j'ai toujours adoré. c'était un peu notre enfance à moi, ryan, ace, lilo et niko. mais c'était toujours mieux quand il y avait encore plus de personnes. c'est ainsi qu'on découvre le monde non ? quand j'arrive, je vois directement l'organisateur de la fête qui n'est autre que mo. je lui donne un petit coup de guitare dans le cul et rigole comme une teubé. " Eh, c'est comme ça que tu me remercies d'avoir lancé la fête, ingrate " je roule des yeux et hausse les épaules. moi au moins je dis bonjour d'une façon original. "tu me traiteras mon d'ingrate, moi j'ai ramené le whisky et les joints donc dit merci à tata ouais." je lui tire la langue puis détourne mon regard quand une jolie brune arrive. elle se présente et nous demande si elle peut se joindre à nous. j'allais me présenter mais mo le fait pour nous. "bien sur, viens ! plus on est, mieux c'est." je lui fais un grand sourire, mais celui-ci ce termine en un truc non identifié. une masse me tire vers l'arrière et je manque de me casser la gueule. je reconnais ryan. elle annonce à tout le monde en mettant les pieds à terre qu'elle a ramené les saucisses. "han oui des saucisses, j'adore ça moi." un sourire innocent vient s'installer sur mon visage. puis je vois ace arriver en annonçant qu'il a ramené un bon stock de weed, me disant que que je pouvais garder ma camelote. je lui donne un coup dans le bras, mais ça le fait même pas bouger d'un pouce. "c'est pas de la camelote ok ? c'est de la pure weed bien fraîche." je lui lance un regard noir, mais un sourire en coin se dessine sur mes lèvres et j'explose de rire. un mec à la chevelure brune arrive et s'installe en nous regardant. puis pio arrive avec une fille sur son dos. je lui fais un petit signe de main et me rapproche vers le mystérieux brun (badi). "hey tu veux un truc à boire peut-être ?"

t'avances sur le sable, il paraît que y'a une petite soirée, avec un feu et tout, ça peut être cool. la plage est presque plus belle que celle de ta colombie natale. bon, les mecs sont en majorité moins beau, mais t'aimes tellement la façon de penser des gens d'ici, que tu veux bien passer tout et n'importe quoi à ces gens là. t'façon t'es plutôt cool comme meuf, on a pas trop à se plaindre de toi dans l'ensemble. « hola chicas! » que tu balances avec ton accent tout à fait colombien en arrivant au niveau du groupe. t'as pris une bouteille piquée dans le mini bar de ta chambre d'hôtel, t'façon tu l'as payée alors voilà. t'as l'droit d'en faire c'que t'en veux, et c'est mieux de boire en compagnie de gens que toute seule dans ta chambre en mode alcoolique. tu t'assoies à une place, à côté d'un mec inconnu (libre), tu poses ta bouteille à tes pieds et puis tu lances. « moi c'est Calie, j'suis une touriste. » faut bien commencer quelque part, tu voulais faire des rencontres alors autant essayer maintenant.

Ace est parti au début, et le voilà de retour, avec ses petites herbes magiques pour apporter un peu de brume à leurs esprits échauffés. À leurs âmes embrumées. Mo il répond rien, il est un peu d'accord avec le blond. C'est mieux avec lui. "tu me traiteras moins d'ingrate, moi j'ai ramené le whisky et les joints donc dit merci à tata ouais." qu'elle lui jette à la tronche, Maud, et il éclate de rire. « Merci tata » il répond en lui collant un baiser sur la joue. Et il la regarde partir s'installer avec un brun, un peu seul, qui refuse à boire. Et puis d'un coup, c'est l'affluence. Des visages, des sourires, des voix inconnus. Rien de familier et pourtant, il se sentirait presque chez lui, chez ces autochtones aux peaux halées et aux cheveux décolorés par le sel de l'océan. " J'ai apporté un koala vachement sexy avec moi. " lance un brun (pio). Mo jette un œil au koala en question. Il a pas tord sur le coup, ce gars là. Joli sourire aux deux amis. On dirait deux âmes sœurs, les deux là. Puis Mo, il se rend compte que son chien n'est plus là. Il s'est tiré ya déjà longtemps, mais il savait plus ou donner de la tête, il a pas du le voir partir le chiot blanc. Putain, merde alors. Mo s'éloigne un instant, juste pour voir où il est parti. « Sorry », c'est écrit sur le sable. « For what » il trace avec une branche, avant de regarder autour de lui. Une brune à l'air perdu se tient un peu plus loin (momo). « C'est toi qui a écrit ça ? Viens on va chercher mon chien » fait-il. Et il la traîne par la main l'inconnue aux cheveux bruns, avant d'aviser enfin la boule de poil qui va embêter les gens avec sa trogne de peluche de supermarché. Ça va, il est en de bonnes mains, alors Mo retourne auprès des autres et finit par s'asseoir à côté du brun de tout à l'heure (badi), celui qui ne voulait rien à boire. « Sinon, elle a de jolies herbes qui sentent bon, qui se fument, si jamais. Enfin je propose, mais c'est même pas à moi. Maud ! Paye ton joint ! » il lance avec un sourire, un peu comme un cheveu sur la soupe dans cette conversation commencée déjà il y a quelques minutes. Il lance un faux coup de pied en direction de Maud. « Sinon j'ai entendu quelqu'un parler de saumon à griller sur le feu. » Lui, ça lui dit bien. Mais d'abord une bière s'il vous plaît. Une brune les rejoint finalement, s'assoit à côté d'eux. « moi c'est Calie, j'suis une touriste. » « Bienvenue au club » qu'il répond, avant de descendre la moitié de sa bouteille.

tu sais pas pourquoi t'es venu. pourquoi tes pieds t'ont amené jusque là. c'est pas réellement ton truc, les rassemblements. mais t'avais besoin de prendre l'air après avoir fait tourner la pâtisserie depuis quatre heure ce matin. tu veux jamais remonter chez toi, et au final, toutes les excuses sont bonnes pour ne pas passer la porte de ton habitat qui ne l'est plus vraiment. autrefois empli de gaieté. aujourd'hui, c'est ce silence pesant qui l'anime. alors oui, tu préférais venir jusque ici.
te rendant compte que tu étais immobile, à la lisière du sable, depuis un bien trop long moment, tu avança vers le feu de camp. te parvenait, des rires lointains. les gens s'amusaient déjà. mangeaient déjà. dans ta main, un sac plein de gâteaux non-vendus de la journée. t'avais entendu qu'il fallait amener quelque chose, et c'était bien la seule chose que tu pouvais faire. plus tu avançais, et plus tu sentais ce vent marin, cette brise agréable qui agitait tes cheveux. alors, tu regardas un long moment autour de toi, avant de te poster, debout, devant ce feu chaleureux, dont tu n'arrivais à détourner les yeux.

allez viens, tu t'amuseras bien avec nous, ça va être cool. plutôt crever. en retard, comme d'habitude apparemment. t'aimais bien les p'tites fêtes plus ou moins improvisées, comme ça, avec pleins d'gens posés autour du feu. enfin, t'aimerais bien si t'avais la force, l'courage d'aller t'imposer dans leur p'tit groupe. ça parlait weed et whisky. tu grimaces. ça a quel goût ? qu'est-ce-que ça fait ? ça s'mange ? c'est bon ? t'savais pas, comme d'habitude, sale gamine insouciante qui connaît rien d'la vraie vie. t'aimerais bien goûter. ça avait apparemment le joli don de gommer l'innocence. tu rougis, tu t'frayes un chemin, t'aperçois un filet d'lumière, tu clignes les yeux, et là tu sais pas, t'as l'impression que tout un monde s'ouvre à toi. mais t'oseras pas hein, marquer ton emprunte là, dire aux autres que t'es là. le feu devant toi, tu regardes tes quatre bouteilles de jus d'fruits, et tes tortillas. tu soupires, et tu les abandonnes sur le sable près du feu. ton putain de mexique te quittera jamais, tu l'sais. ça fait oublier, le whisky ? assise sur un rocher, non trop loin d'un petit groupe d'amis qui préparais l'barbec' apparemment, tu scrutes les alentours, coudes sur genoux, paumes contre joues. t'observes ce monde, t'aperçois lilo, ta fidèle acolyte, et puis y'a badi aussi. tu rougis. un soupir s'échappe encore de tes lèvres. apprends à vivre ma petite, par pitié. - allez, prends ton courage à deux mains, va, cours, vole ma jolie. aussitôt dit, aussitôt fait, tu t'diriges vers ta valeur sûre, lilo, et une amie à elle, ou connaissance tu savais pas (ryan) qui préparait le barbecue. salut les filles, j'peux aider peut-être? et là, ça fait boum-boum dans ton cœur, et puis ça fait un peu mal aussi. mais t'es fière de toi, t'as réussi à mettre ta timidité d'côté, l'temps de quelques mots. tu souris, enfin t'essaies de sourire le plus naturellement possible du moins, et tu pries intérieurement. parce que ça s'trouve, t'es totalement à côté de la plaque, ma pauvre.

Il y a les « oui » et les « ouïe »-dire. Elle le sait, Gaïa que c’est son truc. Les « oui » et les « ouïe »-dire. Oui n’importe qui pourrait dire que sa tête, elle est là-haut. A l’aventure, avec Carl. Un sourire fend ses lèvres pleines, tandis qu’elle avance, saluant le macadam, d’abord, puis, les grès transformés en sable. Métamorphosé, le ciel se voile. Lambine, la lune remplace soleil. Elle lui dit « A demain » et Gaïa, elle fait pareil. « A deux mains » qu’elle lance à son père, debout sous le perron, balançant ses mains en l’air. Gogolle. Dans ses yeux, le bleu pétille, elle est heureuse. Elle se rend là où le feu s’étend, là-bas, avec élan. Elle court, presque à en perdre haleine. Pressée. Elles seront là. Elles le seront surement, ses petites bouées. Des bouées foldingues, à allure dégingandée. Mais ses bouées. Le sauvetage se fait toujours en douceur, sans accrocs. Des bouées-bouteilles d’oxygène. Comme elle, elle pense. Sac sur le dos. Cheveux en bataille. Elle a la gueule canaille, avec son septum nasal. Gaïa l’excentrique, elle atterrit pile là où les silhouettes se découpent en ombres. Nombreuses. Elle déteste les nombres. Elle le fait, ce putain d’effort. Son sourire s’élargit lorsqu’elle les voit. Toutes deux, un peu plus loin. Hé oh. Hé oh. Ses bras s’agitent. Coucou. Vous. Elle se plante près de Ryan-Sirène et d’une jolie brunette ( Lilo) attrapant à la volée et avec maladresse la réplique de Fauve, alors qu’elle passe un bras autour de ses épaules  : « Les filles, j’peux vous regarder vous entraider ? ». Un rictus joyeux lui vrille les lèvres avec sa tronche de chat potté. Oops. Son attention pleine, se retrouve absorbée par Ryan-Sirène : « Dis, papillon de nuit, t’as ramené les saucisses ? PARCE QUE J’AIME LES SAUCISSES » - pas de sa faute, elle aime vraiment les saucisses couvertes de sauce : « Fallait ramener quelque chose alors, j’me suis dit qu’un barbecue sans sauce barbecue c’était comme aller à la piscine sans maillot » - drôle de comparaison. Un peu boiteuse, non ?

Il t'en avait parlé toute la journée, Mo. Il n'avait plus que ça à la bouche, le feu de camp de ce soir. Alors bien sûr, tu lui avais promis que t'irais, parce que tu ne raterais pas une occasion de faire la fête avec les autres, et puis parce que Sidée aussi elle t'avait dit de te ramener. T'avais fermé la boutique plus tôt, de toute façon, tous les jeunes étaient déjà en train de se rendre au feu de camp. Un short en jean, un haut, un sac de couchage et c'est parti, t'as un peu de retard, mais bon, c'est habituel chez toi.
Sortant la bouteille de rhum de ton sac qui contenait encore des petites surprises pour le reste de la soirée, tu t'approches des autres. Il y avait Ace, Mo, Sidée, Ryan et puis tous les autres, il y avait des petits nouveaux, des touristes sûrement et tu avançais plus vite pour venir à leur rencontre. En t'approchant, tu te fais discrète et mets un doigt devant ta bouche alors que Ace t'aperçoit pour lui faire comprendre de ne pas te griller. Sidée parle avec Pio, elle te tourne le dos alors ni une ni deux tu lui sautes dessus. Surpriiiiiiise je t'ai manqué ? tu chantonnes alors que vous vous écroulez dans le sable toutes les deux en riant. J'ai emmené une petite bouteille de rhum, parce qu'on ne peut pas faire la fête sans !

Le mot semblait s'être rapidement ébruité. La plage se remplissait peu à peu, sous ton regard admiratif. Tout le monde se mélangeait les uns aux autres, formant un groupe festif et harmonieux.  Tu essayes de retrouver des têtes familières parmi la foule, tes prunelles embrumées par la fatigue, tu toises l'horizon, impatiente, haletante. Pendant un bref instant, tu crois apercevoir ton amie Momo assise dans le sable, tu lui fais un signe pour qu’elle vienne te rejoindre, mais elle reste plantée là , aveugle devant tes signaux. Des touristes passent devant toi, mais lorsque tu reportes ton attention sur la plage, ton amie a disparue.  Tu ne t’inquiètes pas pour elle, elle était surement allée rejoindre d’autres personnes. Des silhouettes inconnues commencent à affluer de tous les côtés, et tu te sens perdue. Aspirant l’air marin, tu décides de faire un effort et de t’intégrer dans le groupe. Pio a côté de toi est souriant, et semble heureux d’être ici. Tu es contente alors. Tu l’es un peu moins lorsque tu sens un poids de nature inconnu dans ton dos. Tu chavires et tombes avec inélégance dans le sable encore chaud. Tu reconnais la voix mélodieuse de Sania, et tu te mets à rire avec elle. « Je me demande comment j’ai fait pour survivre durant touute une journée sans voir tes beaux yeux. » réponds-tu avec légèreté. Tu te relèves et commence à ôter le sable de tes vêtements. Tu en as de partout, celui-ci avait réussi à s’infiltrer vicieusement entre tes cheveux. Tant pis. « Bien joué matelot. ». Ton amie allait finir comme ce Jack tu ne sais pas trop quoi, sur leur grande télé aux touristes. D’ailleurs, toi, tu es venu les mains vides. Tu espères que personne ne l'a remarqué.

mo me remercie et me plaque un bisou bien baveux sur la joue. comme une petite fille, je fais une mine de dégoûtée, mais ça me fait plus rire qu'autre chose. je vois un mec plus loin, un peu isolé du monde et je décide d'aller le voir. après tout j'aimerais pas rester planter comme un piquet lors d'une soirée en mode alone. je lui demande donc gentiment s'il veut quelque chose à boire, mais il décline mon offre poliment. là je suis sur le cul. comment on ne peut pas vouloir boire lors d'une soirée feu de camp ? rien que la chaleur ça vous donne envie de boire la mer. puis mo revient en sauveur. ou pas... enfin mes joints sont pour tout le monde, mais ça fait toujours quelque chose de donner ses bébés non ? "bon si tu veux un joint, tu viens me voir ou sinon le mec aux bouclettes il y aussi une réserve donc if you want." je sourie au brun mystérieux (badi) et me retourne pour lancer un regard noir à mo. il finira dans la mer cette nuit. quelques secondes plus tard j'entends une voix très familière. ma meilleure amie, la meilleure, lilo quoi. elle a ramené du saumon comme mo l'a dit. je me joins donc à ryan, lilo et deux autres filles (fauve et gaïa). je pose le whisky a mes pieds et regarde les filles. "moi je propose que la bouffe nous revienne, car comme tu dis ryan, faut pas nous prendre pour des bonniches." les poings sur les hanches, un grand sourire sur mes lèvres s'affiche. je me retourne pour observer le nouveau monde qui vient d'arriver. il y a un nouveau mec (leho), il semble avoir apporté quelques affaires. du coup bah je l'appelle. "hé toi ! le brun au sac, ramène ta fraise ici." un peu d'aide masculine ça nous fera pas de mal.

de l'herbe, de l'herbe. pourquoi pas ?
non.
mauvaise idée badi,
arrête tout de suite.
gros con que t'es. tu soupires et tu regardes tes congénères (maud, mo) l'air désolé.
- merci, mais non merci.
tu t'en fous de toujours tout refusé. merde. tu te lèves et tu exiles un peu plus loin. tu te mets dos à tout le temps et tu enfonces tes mains au fond des poches de ton short en jean. tu regardes la mer, celle dans laquelle tu rêves de te jeter un jour, d'y crever. bouffé par un requin, ça serait le pied. tu soupires, en espérant que quelqu'un viendra te tenir compagnie.
parce que, bizarrement, t'as besoin des gens ce soir.

et puis tu viens de voir fauve là, et du coup, t'es tout chose.

t'as les chaussures remplies de centaines de grains de sable. c'est pas étonnant. elles sont vieilles, elles sont trouées et rafistolées au ruban adhésif gris. l'esprit ailleurs, le regard amande rivé sur la mer aux douces vagues, tu souilles tes poumons avec une meurtrière. le bout de la clope rougeoie comme les flammes dansantes du feu, au loin. romeo, isolée, silencieuse, sauvage. un soupir à l'entente des cris, des rires de joie. tu juges, mais en fait, t'aimerais bien être légère comme ces âmes trop belles, trop polies par la douce et belle vie qu'ils ont.
tu veux l'innocence et puis le bonheur.
mais t'auras rien de tout ça, parce que tu fais rien. tu restes là, sans bouger, à les dévisager et tu fumes, tu brûles ta vie. animal prit en cage.
un garçon (badi) est à quelque mètres de toi. il ne t'as pas vu.
t'es fantôme dans la nuit presque noire.