des sids qui glissent.

Les sids, sur l’eau, sidée, sid, à croire que vous vous êtes terriblement bien trouvée toutes les deux. La planche glisse au grès des vagues et de la force de tes bras. Sidée est assise devant toi, l’image que tu as est tout bonnement sublime. Autour de vous, des paillettes d’argents, les plus beaux poissons sont ceux qui sortent le soir et c’est bien ce que tu es entrain de voir. Océan, que vaux-tu dans l'infini du monde ? toi, si large à nos yeux enchaînés sur tes bords, mais étroit pour notre âme aux rebelles essors, qui, du haut des soleils te mesure et te sonde ; presque éternel pour nous plus instables que l'onde, mais pourtant, comme nous, œuvre et jouet des sorts, car tu nous vois mourir, mais des astres sont morts, et nulle éternité dans les jours ne se fonde. Comme une vaste armée où l'héroïsme bout marche à l'assaut d'un mur, tu viens heurter la roche, mais la roche est solide et reparaît debout. Le silence inonde la nuit. Quand soudain tu la vois, cette chose bizarre qui glisse sous la planche, t’en a jamais vu des comme ça et pourtant ce n’est pas faute d’arpenter l’océan tout au long de la journée. « eh eh c’est quoi ça ? tu connais ? » en pointant la grosse bête nacrée qui s’éloigne.